Faurecia (groupe Forvia) s’appuie sur Toucan Toco pour exploiter plus efficacement ses données RH par ailleurs consolidées dans Hyperion. (Photo Forvia DR)

Issu de nombreux rapprochements depuis une vingtaine d’années, l’équipementier automobile français de rang 1 Faurecia a acquis en août 2021 son homologue allemand Hella pour créer le groupe Forvia. Faurecia réalise un chiffre d’affaires de plus de 15 milliards d’euros avec plus de 111 000 employés. Sa maison mère s’est fixé un objectif de 33 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2025 , une fois toutes les entités consolidées. Le groupe Forvia compte un total de 150 000 salariés de 150 nationalités différentes sur 300 sites dans le monde. S’il pratique le reporting RH depuis 2005, il n’arrivait pas à exploiter totalement la donnée disponible au plus près des besoins. C’est ainsi qu’est né le projet Hector.

Faurecia utilise des progiciels différents pour chaque fonction RH : Globalview pour la paye, Success Factor pour la GRH et Hyperion pour le décisionnel RH. Mais ce dernier ne servait qu’à exploiter la donnée au siège pour ensuite transmettre les informations au terrain sous forme de plus de 300 tableaux Excel. Chaque fois qu’une entité du groupe avait besoin d’une information spécifique, quelle que soit sa complexité, elle devait solliciter la DRH groupe. Un tel processus n’était évidemment pas optimal. « Les managers n’étaient absolument pas autonomes lorsqu’il s’agissait de récupérer la moindre information RH dans le groupe, » a déploré Laurent Villemagne, directeur SIRH et contrôle de Forvia, lors de son témoignage à l’invitation de l’éditeur Toucan Toco et de l’intégrateur Umanis.

Un outil simple d’usage pour les managers

L’objectif du projet Hector était de donner aux managers accès à l’intégralité des données RH groupe en fonction de leurs habilitations, un outil de navigation dans ces data avec des dimensions géographiques, temporelles, etc., les moyens de réaliser toutes les comparaisons nécessaires. Il s’agissait en fait d’améliorer la visualisation des informations pour améliorer le pilotage, mais sans que cela n’apporte une complexité supplémentaire aux managers. L’outil Hector devait donc être simple d’usage sur tous types de terminaux et en tous lieux. L’intégrateur Umanis a alors proposé d’utiliser Toucan Toco.

Après un mois et demi de conception initiale, la « version 0 » d’Hector a été proposée aux utilisateurs finals durant un peu moins de trois semaines. Après un peu moins de deux mois supplémentaires de peaufinage, les équipes RH ont disposé de l’outil finalisé. La prise en main n’a, comme prévu au cahier des charges, nécessité aucune formation des utilisateurs finals. Les administrateurs d’Hector ont passé quant à eux une demi-journée à acquérir une autonomie totale sur l’outil et la capacité à le faire évoluer en fonction des besoins de l’entreprise.

Une culture de la donnée RH mieux diffusée

« Jusqu’alors, les données étaient suivies avec une vision très théorique par les seuls responsables RH, a précisé Laurent Villemagne. Avec Hector, tous les managers ont pu s’approprier la data RH. » Ils suivent ainsi en toute autonomie les indicateurs les plus pertinents pour eux. Du côté des DRH, les équipes ne sont plus sollicitées pour distribuer des données à la demande et se contentent d’en assurer la gouvernance. La diffusion est automatique.

Pour Laurent Villemagne, comme pour sa hiérarchie la simplicité d’usage, l’absence de formation ou de mode d’emploi a constitué une condition sine qua non de validation du projet. Or, Hector est conçu en responsive design et la version mobile de chaque écran est strictement la même que celle de la version web. Et l’accès se fait avec la SSO groupe

Bertrand Lemaire

Article original sur le site de notre publication sœur CIO