Attirer 1 700 candidats, le défi de Scalian pour 2023

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Pour accompagner sa forte croissance, le groupe de services informatiques Scalian recherche un grand nombre d’ingénieurs et des techniciens spécialisés dans le numérique. Afin de mieux attirer les candidats, l’ESN a mis en place une politique volontariste mêlant avantages salariaux, formation et management proche des équipes. (Photo : Scalian Twitter DR)

Forte d’une croissance moyenne de 25 % chaque année, qui a débouché sur un chiffre d’affaires de 457 M€ en 2022, l’ESN toulousaine Scalian entame une vaste campagne de recrutement. Objectif : embaucher 1 150 personnes en France et 550 à l’international d’ici à la fin 2023 pour accompagner son développement. Ils viendront rejoindre les 5200 employés actuels de l’entreprise dans le monde, dont 4000 en France. Pour la plupart, les postes ouverts ciblent des profils informatiques, à savoir des développeurs, des ingénieurs DevOps, systèmes et datas, qualité fournisseurs et logiciels, ou encore des chefs de projets.

Et pour attirer les candidats dans un marché ultra-concurrentiel de l’emploi dans ce secteur, l’ESN a déployé de nombreuses mesures. A commencer par l’accord de NAO (Négociation annuelle obligatoire) finalisé en février avec les partenaires sociaux qui comprend une revalorisation des tickets-restaurant, une prime de partage de la valeur, un maintien des salaires en cas d’arrêt de travail prolongé, une augmentation générale de ces derniers d’environ 2 % en valeur  et une monétisation des RTT. « Cette année, et au vu de l’inflation, nous avons souhaité augmenter le pouvoir d’achat de nos collaborateurs. D’où les augmentations de salaires et primes », explique Caroline Nancy, DRH de Scalian.

L’ESN propose également des formations internes ainsi qu’un accord d’égalité professionnelle : « notre secteur d’activité compte moins de femmes que d’hommes, poursuite la DRH, c’est une réalité. Notre volonté est de nous assurer que les femmes que nous avons recrutées accèdent elles aussi à des postes de manager. Nous souhaitons pousser leur évolution », déclare Caroline Nancy. Cet accord d’égalité professionnelle s’applique aussi aux bas des fiches de paye : « Lors des revues de salaire, nous opérons des rattrapages. Par exemple si quelqu’un avait mieux négocié sa rémunération lors de l’embauche, nous faisons en sorte que ses homologues touchent la même chose ».

Des profils expérimentés de plus en plus rares

Scalian a choisi de gérer ses recrutements en interne, avec une équipe de 70 collaborateurs dédiés, dont 50 basés en France. « Nous avons un partenariat avec LinkedIn, principalement pour de l’approche directe », précise par ailleurs Caroline Nancy. Parallèlement, l’entreprise publie des annonces en ligne et réalise 20 % de ses recrutements par cooptation. Et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, Scalian dit ne pas rencontrer d’obstacles particulier à trouver des candidats : « Nos taux de transformation sont les mêmes depuis plusieurs années. Nous ne rencontrons pas plus de difficultés aujourd’hui qu’il y a 5 ans, par exemple. Oui, c’est dur de recruter, mais dans notre secteur, ça l’a toujours été », insiste la DRH. En revanche, elle peine à trouver les bons profils. « Nous recherchons des personnes avec 8 à 10 ans d’expérience et elles sont de plus en plus rares. C’est pour cela que nous avons commencé à chercher des profils moins expérimentés, mais que nous formons en interne ».

L’ESN a aussi modifié son organisation pour intégrer les quelque 1 500 nouveaux employés arrivés en 2022 et ceux, encore plus nombreux, qui devraient la rejoindre en 2023. Elle a ainsi promu plus d’une quarantaine de personnes et ouvert des postes de managers pour renforcer l’accompagnement des équipes. « Dès que nous avons des business units qui dépassent un certain nombre d’employés, nous les divisons et créons des postes pour les piloter à taille humaine », dévoile Caroline Nancy.

Des projets de déménagement

Parallèlement, au siège de ‘entreprise à Toulouse (Haute-Garonne), toutes les équipes ont été rassemblées au sein d’un même bâtiment. Des projets de rénovation et de déménagement sont également en cours à Paris et à Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes) pour accueillir l’ensemble des effectifs.

Scalian est actuellement présent en France, en Allemagne, en Espagne, en Belgique, au Royaume-Uni, en Italie, au Maroc, aux Etats-Unis ainsi qu’au Canada. En 2022, elle a réalisé quatre opérations de croissance externe. Ces rachats ont ciblé les cabinets de conseils Conenergy Consult (transition énergétique), OneFirst Group et Noveane (transformation digitale), ainsi que l’ESN HR Team. Scalian ambitionne d’atteindre les 600 M€ de chiffre d’affaires d’ici à 2024.

Clémence Tingry

Article à retrouver sur le site de notre publication sœur Distributique.

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