La DSI de la Maif s’allie avec utilisateurs, management et DRH pour sa transformation numérique

0

En l’espace de quelques années, la MAIF a transformé en profondeur son système d’information. Pour accomplir cette transition, la DSI a changé ses façons de faire et adopté des technologies innovantes. Nicolas Siegler, directeur général adjoint en charge des systèmes d’information de la MAIF, est revenu sur le chemin parcouru lors d’une rencontre avec la presse, le 31 août 2021. (Photo Maif DR)

C’est dans les nouveaux locaux parisiens de la MAIF, rue de l’université, que Nicolas Siegler a reçu la presse pour présenter la transformation numérique mise en oeuvre chez l’assureur mutualiste. En tant que directeur général adjoint à la MAIF en charge des systèmes d’information, ses responsabilités englobent trois domaines : la gestion du SI existant, la logistique de l’information et la transformation de la MAIF. La DSI de la MAIF compte près de 600 collaborateurs et sert environ 7000 utilisateurs, répartis sur environ 300 sites.

« Nous arrivons à la fin d’un cycle de transformation sur le système d’information. Ce cycle a mis le SI au coeur de l’entreprise, tout en transformant le coeur même de ce SI », a lancé Nicolas Siegler pour débuter sa présentation. « D’une dizaine de filières technologiques il y a quelques années, nous sommes passés à près d’une trentaine. Cela montre la complexification du système d’information sur cette période, mais aussi son enrichissement. » La transformation digitale de la MAIF s’est concentrée sur deux axes : l’expérience des utilisateurs, avec un travail sur toutes les interfaces – celles destinées aux clients comme aux collaborateurs, qui a beaucoup fait évoluer la relation client ; et la valorisation des données. « Nous avons désormais un socle pour la collecte des données et nous pouvons nous servir pleinement de celles-ci », s’est réjoui Nicolas Siegler. Quatre objectifs ont également guidé les décisions : la simplicité, au niveau de l’expérience utilisateur, mais aussi pour les développeurs ; la performance, qui implique sécurité et résilience ; l’anticipation en vue d’avoir un time to market restreint, ce qui nécessite un SI prêt à évoluer, des outils de monitoring, une forge la plus unifiée possible et des socles prêts pour la construction d’applications ; et enfin la culture, basée sur la confiance, dans laquelle chacun est responsable de son agilité, de son équipe, de son patrimoine applicatif.

Ouverture et modernisation

Au niveau applicatif, le système d’information de la MAIF a trois grands types de composants : un coeur de métier IARD (incendies, accidents et risques divers) spécifique, régulièrement rénové et modernisé ; des progiciels (Siebel pour le CRM, Vermeg pour l’assurance vie, etc.) et enfin des applications SaaS.

[…]

Le cycle de transformation s’est également caractérisé par des changements importants dans la relation entre IT et métiers, marquée par une « triple alliance », pour reprendre les termes de Nicolas Siegler : une alliance avec les utilisateurs, avec le management et avec la DRH. L’alliance avec les utilisateurs s’est traduite par une transformation complète des postes de travail, avec la mise en place d’une digital workplace – Office 365, visioconférence, outils de téléphonie adaptés, postes portables… « Au moment du premier confinement, cette digital workplace nous a aidés à basculer rapidement en télétravail », a rappelé le DSI. Ce rapprochement avec les utilisateurs s’est également concrétisé dans la transformation du SI, avec des réformes calées sur les besoins des métiers. Le lien avec le management se matérialise quant à lui à travers le portefeuille de projets. « 100% de nos projets sont répartis en sept grands programmes, avec un co-sponsoring des métiers et de la DSI », a indiqué Nicolas Siegler. « Les métiers sont à la manette. Mais nous avons également une sanctuarisation des budgets nécessaires pour mener certaines grandes transformations indispensables au niveau IT, des projets très structurants, mais qui ne touchent pas directement les métiers », précise le DSI. Enfin, la DRH est devenue une alliée majeure de l’IT pour acquérir et retenir les talents nécessaires. « La transformation se traduit par des embauches et l’internalisation de compétences auparavant externalisées. Par exemple, il y a six ou sept ans, le développement était la dernière fonction que les entreprises voulaient avoir en interne. Aujourd’hui c’est tout l’inverse, les développeurs sont au cœur des squads. Il faut donc créer des conditions favorables à ces recrutements : le télétravail par exemple est important. Avec la DRH nous avons travaillé sur des packages, avec des aides au déménagement, des formations… », a détaillé Nicolas Siegler.

[…]

Aurélie Chandeze
Pour lire la suite de l’article, rendez-vous sur le site de notre publication sœur CIO.
Partager

Commenter